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Anaïs et Jérôme au Canada
8 octobre 2009

Fin du séjour dans le Nord

Jeudi: En route vers Chicoutimi

Après une bonne petite nuit chez skippy, c'est l'heure de prendre la route. Aujourd'hui c'est un peu plus de 200 km qui nous attendent sur la route 175 entre Québec City et Chicoutimi. Et puis selon l'heure de notre arrivé et la météo, on verra si on pousse jusqu'au lac Saint-Jean, une cinquantaine de kilomètres plus loin au Nord Ouest.
La journée commence mal, il pleut beaucoup, le ciel est gris foncé, on n'est pas prêt de voir le soleil encore une fois et il fait toujours aussi froid, l'hiver se rapproche rapidement ici...
Et puis on ne sait pas trop ou on va. La carte nous montre la route toute droite jusqu'au Nord. On fait le plein, on s'arrête une dernière fois chez Tim Horton (un merveilleux compagnon de voyage: pour entre 3 et 4 dollars taxes comprises vous avez deux breuvages et deux beignets) pour prendre notre café crème sucre et notre capuccino à la vanille française, avec deux donnuts pour le petit déjeuner, et c'est parti.
Les 200 kilomètres qui défilent sous nos roues sont tout simplement magnifiques. La route, montagneuse et sinueuse, traverse la réserve faunique des Laurentides. C'est typiquement le genre de route sauvage qu'on trouve dans les films. Enfin pas tout à fait non plus, tout au long de notre trajet on voit une armada de bonhomme en orange fluo qui transforment la route en 4 voies à deux chaussées séparées pour plus de sécurité puisque c'est apparemment une route dangereuse, surtout l'hiver avec la neige, la glace et les bêtes sauvages comme les orignaux (espèce de gros caribous, pas très rassurants).  Elle n'est pas forcément très fréquentée. Faut dire que sur les deux cents kilomètres il n'y a rien. Juste des forêts denses, une multitude de lac, des vallées et des petites montagnes, mais pas une seule habitation, pas une seule station service, pas un seul croisement, on est totalement dans la nature.
Par contre quand on croise une voiture, on la voit arriver. Les routes sont limitées à 90 km/h, et les autoroutes à 100. Inutile de vous dire que personne (à par moi), ne les respecte. Généralement les voitures qu'on croise sont à bases de pickup ou de gros 4x4. Ca rajoute du charme à la région, sauf quand tu vois un gros orignal mort sur le coffre ouvert du pickup...

200 km plus loin, une maison! puis une autre, et encore une autre, et d'un coup sans qu'on comprenne comment, une énorme zone industrielle: Canadien Tire (magasin de pneus, il y en a partout), Mcdo, Burger King, des stations services partout, des supermarchés, des magasins de vêtements, des restaurants. On en revient pas, y a 2 km nous étions encore au devant de superbes forêts teintées de toutes les couleurs et maintenant il y a des feux rouges partout et des voitures à n'en plus finir. Nous voilà bien à Chicoutimi, ville de 60 000 habitants.
Malgré la grosse pluie on décide de monter au lac Saint-Jean vers Alma qui compte 30 000 habitants. La route n'est plus la même, maintenant c'est plus de longues pleines ou on voit la route toute droite à l'horizon. On croise des petits villages étalés le long de l'unique route, puis en arrivant à Alma même scénario: énorme zone industrielle, une nouvelle fois plus grande que tout le village. On se dirige ensuite vers Metabetchouan pour voir le lac, mais hormis des grosses vagues et du brouillard on ne voit pas grand chose... On devine juste que le lac est tout simplement énorme.
Après une nuit en auberge à Québec City, on profite de la basse saison et des prix moins cher pour dormir en hotel à Chicoutimi. Au programme du soir: Piscine chauffée et jacuzzi. on se dirige aussi vers un restaurant chinois, ouvert jusque 23 heures, mais on y arrive à 21 heures et on nous annonce qu'ils ne servent plus si tard... Super ^^

Petites choses à noter dans la région:
- On tourne la clé dans le même sens qu'en France: vers la droite pour fermer. A Montréal, c'est l'inverse.
- Chez eux à l'hopital on va à l'urgence. Chez nous on vas aux UrgenceS.
- En dehors de l'ile de Montréal, si le feux est rouge, on a le droit de tourner à droite si il n'y a personne.

Vendredi: Route de Fjord

IMG_6088On emprunte la route du Fjord aujourd'hui, avec au programme La Baie, L'Anse Saint Jean, Petit Saguenay, Tadoussac et enfin les Bergeronnes pour rejoindre notre gite. La route se prénomme ainsi puisqu'en fait elle longe le Fjord, de son début à CHicoutimi jusqu'à l'embouchure avec le Saint Laurent à Tadoussac.
Il fait beau, et c'est un long parcours sinueux qui nous attend. Le décor varie entre vues sur le fjord, forêts d'épineux, forêts colorées et montagnes. La route est bien entretenue, mais on se croirait par endroit dans des montagnes russes: ça descend pour vite remonter et ainsi de suite, on en a les oreilles bouchées.
Les quelques villages cités plus haut ont une population à trois chiffres, mais pourtant ils s'étalent sur des kilomètres autour de l'unique route. L'Anse Saint Jean par exemple possède environ 900 habitants pour un village sur une dizaine de kilomètres. C'est un beau village en cul de sac. Arrivé au bout, il faut faire demi-tour. La ville vaut bien le petit détour avec sa vue sur le Fjord (vue qui d'ailleurs était sur les billets de 1000 dollars canadiens, qui n'existent plus aujourd'hui). En revanche dans chaque ville il y a une église, un motel glauque et un dépanneur.
On profite du soleil pour faire une halte au parc naturel de Rivière Eternité pour embarquer pour une croisière de découverte du Fjord. On imaginait ça plus étroit, mais le Fjord est large de 1 à 3 kilomètres, entouré de montagnes faisant jusque 400m de haut.

18h30 le soleil se couche doucement, on arrive à Baie Sainte Catherine, village de 200 habitants, passage obligatoire pour prendre le traversier direction Tadoussac la ville des baleines.
19 heures, nous voilà de l'autre côté, nuit noire. Mais noire noire, sans étoiles ni lampadaires et, catastrophe, il nous reste encore une bonne trentaine de kilomètres avant le village des Bergeronnes. Même la nuit, les limites de vitesse ne sont pas respectées.

On découvre par la suite que notre hôte pour la nuit a une famille de star. La fille est membre du Boogiewonderband (un groupe bizarre mais qui a fait des tournées au Japon), et a fait la première partie de Linda Lemay à l'Olympia. Le neveu est professionnel de Hockey, il joue en 2ème division.

Bonne nuit!

Samedi: Route des baleines

Notre journée commence par un petit déjeuner à l'américaine: omelette au fromage, toast, confiture faite maison (divine) et bavardage avec notre hôte. On y apprend qu'on est en pleine saison de la chasse, et que celà dure seulement 3 semaines. On comprend donc le pourquoi du comment des orignaux sur les pickups. Il nous raconte également que l'orignal est très tendre et que c'est bon, contrairement à l'ours qui n'est pas chassé puisqu'il est trop gras. D'ailleurs, rien que sur les 30 kilomètres entre les Bergeronnes et Tadoussac il y en a une bonne cinquantaine. On trouve quelques loups aussi dans cette région.
Par contre comme je l'ai dis précédemment, il faut passer le traversier pour se rendre dans cette région. Le coût de la vie y est donc plus cher puisqu'il faut par exemple 14 heures pour être approvisionné en nourriture. En revanche, les ouvriers qui travaillent la matière première sont particulièrement bien payés ici.
La région est vraiment rythmée par le tourisme. On croise beaucoup de gites, d'hotels et de proposition de croisière pour voir les baleines. On est là pour ça, donc embarquement à 13 heures. Je vous raconte pas comment il fait froid. Déjà que sur la côte il fait entre 3 et 4 degrés, je vous laisse imaginer sur un bateau en pleine mer.... Heureusement qu'on a prévu le coup, on est habillé chaudement. Et vaut mieux pas tomber à l'eau, en plein été le Saint Laurent est à 4 degrés à cet endroit. D'ailleurs oui c'est bien de le préciser, nous sommes sur le fleuve du Saint Laurent, et non sur la mer. Il est salé par endroit mais pas partout. On passe justement la "frontière" entre les deux. Ça forme une sorte de barrière d'écume. Dans le Fjord, l'eau est douce en surface et salée en dessous.
On a un peu d'appréhension. Et si on voyait pas de baleine? Mais à peine 30 minutes de navigation qu'on en voit déjà une au loin. C'est toujours ça au moins. Une dizaine de minutes plus tard, on se retrouve au milieu d'une bonne dizaine de rorqual. Ils sont solitaires et ne nagent pas en groupe, mais ils sont là ou il y a du poisson, donc forcément ensemble. Sacré spectacle, c'est gros, imposant... C'est pas la baleine à bosse qu'on voit dans tous les guides, là on ne voit ni la tête, ni la queue, mais ça reste des monstres de 8 mètres de long... Un peu plus loin nous voyons des bélugas (baleines blanches) qui eux font environ 3 mètres.

Après cette excursion de trois heures, en route pour La Malbaie, dernière étape avant notre retour. La Malbaie est un peu la station balnéaire pour les plus riches. Les maisons sont plus grandes et plus luxueuses (jusqu'à présent nous avons croisés que des maisons simples, typiques: des maisons à un étage avec les sortes de planches horizontales de couleurs sur les murs, avec une petite terrasse couverte devant l'entrée).
Après une auberge de jeunesse, un hotel et un gîte, nous aurions aimer dormir chez l'habitant grâce au couchsurfing, mais malheureusement les deux uniques habitants inscris n'étaient pas disponibles, du coup nous dormons dans une auberge de style victorienne. Auberge très ancienne, à tel point que notre chambre est bancale. Le sol est en pente, ça fait bizarre.IMG_6220

Maintenant les vacances sont finies, en route sur la route de l'emploi!

Anais et Jérôme

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