Cuba
Hello tous nos fidèles lecteurs. C'est un article tout bronzé que vous allez pouvoir lire. Pour ceux qui ne sont pas encore au courant, on a pris nos dernières "vraies" vacances avant de rentrer au mois d'aout. Nous sommes partis 7 jours, à ... Cuba !! J'ai d'abord voulu vous raconter nos vacances au jour le jour, mais finalement non, je vais faire ça par thématique, mais en accordant une grosse partie à notre road trip de 2 jours au milieu du séjour.
Varadero:
Comme je vous le disais, nous sommes partis une semaine en mode all inclusif à Varadero, qui est la grosse destination touristique de Cuba. Si vous voulez passer une semaine de repos, à la plage sans vous soucier du reste, c'est là qu'il faut aller. Pour vous résumer la chose, il y a une petite ville d'environ 6 000 habitants, et surtout une capacité hôtelière de plus de 30 000 touristes. On le savait avant de partir, mais buller une semaine entière à la plage n'est pas spécialement notre truc. On avait prévu d'y passer seulement 3 jours.
Il n'empêche qu'on en a bien profité, une plage de rêve de sable blanc, des palmiers, une eau claire à en voir l'ombre des bateaux au fond. Une vraie carte postale!
On a également profité d'une sortie organisée avec dégustation de langouste, mais surtout baignade avec les dauphins! On s'est plongé dans une piscine naturelle au milieu de l'océan, accessible uniquement en bateau avec un beau dauphin de 22 ans, qui, sous les coups de sifflets du dresseur est venu se faire caresser par chacun d'entre nous, et nous a gratifié la joue d'une belle petite bise.
Cuba:
En dehors du monde de Varadero, il y a Cuba, qui est totalement différent. Vous le savez tous, quand on parle de Cuba, on parle de cigares, de rhum, et de Che Guevara. Je vais vous parler un petit peu ici du Cuba politique et économique, de comment nous l'avons perçus, et des échos reçus.
Tout d'abord, Cuba est bien sur le pays de la révolution de Castro en 1959. Cela ne fait que 50 ans, donc forcément, on en voit les traces: il n'y a pas une route, pas une ville, pas un village ou on ne voit de énormes affiches à la gloire du Che, de Fidel ou tout simplement de la révolution.
Le gouvernement de Fidel a fait énormément de bien à Cuba au début. Le taux d'Alphabétisation est monté en flèche, l'accès aux soins s'est fortement amélioré et bien d'autre. Cuba a connu une belle période.
Aujourd'hui, cela stagne un peu. Les libertés restent, sur quelques points, limitées. Par exemple 1% seulement de la population a un accès quotidien à internet. Les écoles en revanche sont pratiquement toutes équipées d'un ordinateur et d'une connexion, mais limitée à des sites cubains. Au niveau de la télévision, les chaînes étrangères ne sont autorisées seulement dans les hôtels.
Cuba est bien sur sous embargo américain. On ne voit pas de produits américains, pas de touristes américains, rien. On est juste tombé une fois par hasard sur du vrai Coca, mais importé sous licence mexicaine.
Depuis quelques années c'est Raul Castro qui a pris les reines du pouvoir. Beaucoup de cubains espèrent un virage vers un peu plus de libéralisation, et un assouplissement des relations avec les Etats-Unis et Obama. Mais les réformes tardent à venir. Le peuple est bien sur pro-Fidel, mais son emprise et son image sont encore gravées sur l'Ile et surtout sur Raul Castro. C'est un peu dur à dire, mais le peuple attend son décès pour passer à autre chose. De plus, beaucoup d'entrepreneurs américains font pression sur Obama pour alléger l'embargo. Il faut dire qu'il y a un territoire vierge à tout juste 150 km de leurs côtes...
Au niveau économique, l'embargo a amené Cuba à chercher ailleurs, mais surtout à se démerder tout seul. Les boissons se substituant aux divers sodas sont fabriqués sur place, Cuba couvre à 50% sa consommation de pétrole, gros travail sur l'agriculture...
Au niveau automobile, on a trois phases:
- Avant la révolution, les américains étaient très présents sur l'Ile, c'est de là que viennent les grosses voitures américaines qui font la fierté de Cuba; Elles ne coutent que quelques milliers de dollars, mais elles sont interdites à l'exportation.
- La révolution a amené ensuite un partenariat économique avec l'URSS, et on a vu l'arrivée de nombreuses Lada et autres voitures du bloc.
- Enfin, ces dernières années voient l'apparition des voitures chinoises et coréennes, mais surtout, des Peugeots Citroën grâce à une campagne de séduction menée par la France il y a quelques années.
Enfin, pour finir ce volet plus économique et moins agréable à lire, je vais parler de la monnaie. Cuba en possède deux, le Pesos Cubain, et le Pesos Convertible. Pourquoi? c'est tout simple, il y a une monnaie pour les touristes, et une pour les habitants. Le Pesos Convertible est indexé au dollar américain, c'est donc une monnaie relativement forte, avec nos dollars canadiens ont a perdu au change! mais sur place, les pris sont moins chers, ça équilibre...
L'artisanat:
Vos papilles s'ouvrent je sens. Comme je l'ai dis en prélude, Cuba, c'est pas compliqué. Oubliez l'artisanat traditionnel. Vous trouverez tout juste dans quelques boutiques des T-Shirt du Che ou quelques statues en bois dans les endroits touristiques. Cuba n'a pas d'artisanat.
A Cuba, il y a tout d'abord les cigares. On trouve beaucoup de manufactures de tabacs qui proposent bon nombres de cigares officiels. Il est aussi possible d'en acheter dans la rue, impossible de se ballader sans croiser un revendeur, mais uniquement des contre-façons.
Ensuite, il y a le Rhum et entre autre le Havana Club qui appartient maintenant au groupe Pernod Ricard. On peut en acheter et en déguster partout.
Notre road trip:
On arrive enfin à la partie plus traditionnelle du blog. Nous nous sommes rendus le mercredi et jeudi à Trinidad, à 300 kilomètres au sud de Varadero. Ces maisons jaunes, bleues, vertes, roses en font la carte postale de Cuba comme on l'imagine. Un vrai régal pour les yeux.
300km, rien de plus facile. On se lève à 8 heures, on loue la voiture, et à midi on y est. Si seulement c'était si simple... Malheureusement et heureusement à la fois, pour faire ces 300 km mercredi, nous avons juste mis 7 heures.
Il y a une autoroute à Cuba, elle traverse le pays et c'est une 3x3 voie, qui parfois se transforme en une 6 voie sans séparations. Il y a très peu de voiture en dehors de La Havane, ce qui nous donne des situations assez spéciale. J'ai du par exemple piler plusieurs fois pour éviter des vaches ou des chèvres, nous avons croisé quelques tracteurs en contre-sens, quelques vélos, et beaucoup d'auto-stoppeurs. J'ai aussi évité un type arrêté en plein milieu des trois voies pour chercher quelque chose dans son coffre.
Ensuite, on a les routes nationales. Elles sont de qualités moyennes, quelques trous, mais ça va. Le gros soucis de ces routes, c'est les intersections. On peut tourner à droite, ou à gauche, mais aucun panneaux de signalisation. Impossible de ne pas se perdre à Cuba! On y croise quelques voitures, mais surtout des calèches.
Enfin, on a les petites routes qui sont tout simplement des chemins de terre. Ca secoue, ça tourne, et évidemment il n'y a pas de panneaux.
Au niveau du transport, on croise souvent les bus de touristes, et les bus classiques ou les personnes s'entassent dedans jusqu'à en déborder. On voit beaucoup de camions bennes, ou là aussi on se dit "mais comment c'est possible autant de personne là dedans". Mais à Cuba, le moyen de transport le plus répandu c'est la calèche.
Enfin bref, venons en au fait. Nos 300 kilomètres sur le papier (je ne sais pas combien j'ai fais, le compteur de km ne marchait pas sur notre Geely) nous ont permis de voir le vrai Cuba. Un pays magnifique, avec une vraie diversité des paysages. Nous avons traversé des vallées, des routes au bord de l'eau turquoise, des champs de citronniers, des palmeraies, des bananeraies, une route avec des centaines de crabes sur une dizaine de km, pour enfin arriver à Trinidad.
Trinidad possède très peu d'hôtel, la ville souhaite garder son caractère traditionnelle, on a donc plus de 400 "casas particular", officielles ou non, qui sont en fait des bed and breakfast. En arrivant aux portes de la ville, un cubain en vélo nous propose de nous amener directement à notre Casa. Fatigués de nos 7 heures de route, nous le suivons à travers les routes pavées de Trinidad. Il nous amène directement à un type qui nous parle en français "je suis le type de votre réservation, mais j'ai plus de place, je vous emmène dans une autre maison", et montre dans notre voiture jusqu'à sa maison... Après 10 bonnes minutes de scandales et excuses en tout genre pour s'en aller car sentant l'arnaque, on s'en débarrasser, et on tombe sur un policier qui nous aide à trouver notre vraie maison, qui, en passant, se trouve à un endroit totalement opposé de notre première destination...
Une fois logés en face de notre casa particular (qui pratique le surbooking), nous pouvons enfin profiter de l'atmosphère de cette ville. Au programme de la soirée: orage, mojito et groupes de musiques cubaines à tous les coins de rue.
Après un petit déjeuner à la casa, nous continuons notre visite de la ville. C'est un vrai plaisir de se laisser guider par l'oreille, en tombant par exemple dans une petite cours ou un groupe joue au milieu de quelques poules, mais surtout par les yeux, avec ces façades de toutes les couleurs. Vous allez le voir sur les photos, un vrai régal !
Le vendredi nous avons aussi fait un tour à la capitale, La Havane. Là aussi, les photos parleront d'elles mêmes. Une ville coloniale, les restes espagnols sont dans toutes les constructions!! Tous les anciens palais coloniaux, qui étaient devenus les résidences des ex dictateurs, des bâtiments gouvernementaux etc ne le sont plus depuis la révolution Castriste. Ce sont désormais des musées, des écoles, des établissements de soins. Le gouvernement actuel siège dans des immondes bâtiments en ferraille.
Enfin, voilà pour notre petite semaine de plaisir!
Les banques:
Ça faisait longtemps que je n'avais pas parler des banques, aujourd'hui, j'ai une nouvelle anecdote.
Le mardi, la banque ferme à 16h. On arrive à 15h55 pour savoir comment fermer notre compte en vu de notre départ dimanche. Résultat: pas besoin de prendre rendez-vous, suffit de passer au comptoirs. 16h05: On est dehors, notre argent dans le portefeuille et le compte fermé gratuitement. Ça, c'est fait.
Photos:
Anaïs s'en charge demain, promis!
A bientôt,
Anaïs et Jérôme.